tl;dr > Allez-y, il est bien !
Après un premier opus qui n’a pas marqué les esprits, cette suite s’avère être bien meilleure que son grand-frère. Je pense que ceci s’explique en grande partie par le fait que l’histoire se déroule à une époque plus contemporaine et est donc plus en adéquation avec l’aspect futuriste de ses collègues super héros.
Pour commencer, le scénario est bien écrit, avec des rebondissements inattendus. Oui, « inattendus » car pour une fois, l’équipe marketing n’a pas gâché l’intégralité des surprises en les dévoilant dans les bandes annonces ! Le rythme est soutenu tout au long du film et on ne s’ennuie pas durant les 2h de la pellicule. Comme tous les films Marvel, celui-ci s’inscrit dans la trame narrative des Avengers et dans bien des aspects, cette production marque un tournant important pour les franchises gravitant autour du S.H.I.E.L.D.
Au niveau de l’action, on peut dire que nous sommes servis ! Le spectateur a droit à des courses poursuites haletantes dans les rues de Washington, des combats au corps à corps mémorables ou encore des affrontements aériens impressionnants. Le rendu de ces scènes est pêchu et elles sont filmées proprement : ça nous change des réalisateurs adeptes des champs/contre-champs toutes les demi-secondes. Ici, nous avons tout le loisir d’apprécier une patate bionique dans la tronche du Captain, ou un déboitage d’épaule sur un sbire !
Du côté des acteurs, Chris Evans maîtrise beaucoup mieux son personnage et même s’il tire encore un peu sur le chiot idéaliste dans une ou deux scènes, il délivre une bonne prestation. Je tiens à souligner que malgré le nom du super héros, ce n’est pour une fois pas un hymne bien baveux au patriotisme américain. Nous avons même droit à une rapide critique de la surveillance globale qui nous est imposé jour après jour, au nom de la sacro-sainte sécurité de la population.
Au vu du nombre de scènes où on peut apprécier la plastique de Scarlett Johansson sous des angles de caméra *audacieux* (dirons-nous), les frères Russo ont bien reçu leur édition de « Esquire » où l’actrice a été élue femme la plus sexy de 2013. Ceci étant dit, Black Widow n’est pourtant pas là pour faire de la figuration et son duo avec le Captain fonctionne à merveille, tout en développant le personnage qui se révèle être de plus en plus intéressant.
Ensuite, Monsieur Robert Redford, monstre sacré du cinéma, légende du film d’espionnage et bourreau des coeurs du désormais 3ème âge. Tout d’abord, la participation d’un acteur de cette trempe à ce type de production montre à quel point le genre a gagné en légitimité et en renommée. Certes l’aspect financier est à envisager mais un homme dans sa situation n’irait pas se commettre dans un film de seconde zone. Et quand bien même, une fois le film terminé, on constate avec plaisir qu’il a pris la chose au sérieux et qu’il a fait du très bon boulot. Ses fans peuvent même aller voir ce film pour sa performance, ils ne seront pas déçus.
Enfin, on découvre aussi un nouveau personnage : le Faucon. Campé par un Anthony Mackie en grande forme, il devient l’acolyte de Captain America afin de prêter main forte lorsque ce dernier est en difficulté et… c’est à peu près tout. En effet, il vient rejoindre Hawkeye (et dans une moindre mesure Black Widow) dans le groupe des humains qui ont des habilités hors normes mais qui se font défoncer en 1vs1 contre des supers. Espérons qu’à l’image de Black Widow, ce personnage soit développé dans les prochains films.
Dans l’autre coin du ring, les bad guys… Ou plutôt, le bad guy. L’adversaire du Captain dans cet opus, le Soldat de l’hiver, troque la verve de Red Skull au profit d’une attitude plus sombre et mystérieuse, ce qui le rend beaucoup plus bad ass. Paradoxalement, la rareté de ses interventions orales l’empêche d’atteindre le statut de bad guy mémorable, et nous ne nous souviendrons de lui que comme un porte-flingue mercenaire, certes efficace et imposant, mais somme toute assez basique.
Il y aurait encore d’autres choses à dire sur les acteurs mais ce faisant, je vous dévoilerais une partie de l’intrigue. Et nous ne voudrions pas que cela arrive, n’est-ce pas ?!
Côté technique, la 3D est très propre et est utilisée à bon escient, notamment durant les scènes de voltige. Le son n’est pas en reste avec une bande sonore efficace et bien balancée (le système 7.1 Surround de la salle où je l’ai vu n’y est certainement pas étranger). La bande originale en revanche est transparente : pas de thème musical particulier et aucun morceau mémorable. C’est dommage pour un film de ce calibre…
Au final, « Captain America : le soldat de l’hiver » est une très bonne suite, et l’une des meilleures productions Marvel à ce jour, en cela qu’elle est un pivot de l’univers cinématographique de la maison, à l’instar de « Iron Man » premier du nom ou « The Avengers ».
Enfin, sachez qu’il faut rester jusqu’à la fin des crédits.
Bien résumé ! Et merci pour le … « rester jusqu’à la fin ».
C’est vrai que la musique manque un peu, ce qui laisse Iron Man devant à mes yeux