Le week-end dernier, j’ai pu participer à la 9ème édition du salon « Les Journées Québec » qui se déroulait du vendredi 29 novembre au dimanche 1er décembre, à Paris. Je vais donc vous faire un retour d’expérience sur le déroulement de cet évènement.
Présentation de l’évènement
Depuis 2008, 2 fois par an, à l’automne et au printemps, sont organisées les Journées Québec où des recruteurs Québécois viennent rencontrer des français souhaitant s’expatrier. De nombreux corps de métiers sont recherchés : cela va des travailleurs manuels avec des postes de machiniste ou de soudeur assembleur, les métiers de bouche, en passant par la santé, notamment les infirmières, et bien entendu, l’informatique avec une gamme très variée de postes à pourvoir.
Pour cette 9ème édition, 215 offres d’emploi étaient proposées pour un total de 630 postes disponibles dans 43 entreprises différentes.
Les inscriptions
L’accès au salon est restreint aux seules personnes convoquées. Aussi, impossible de passer le Cerbères à l’entrée (et croyez-moi, il est intransigeant) sans le sésame acquis via le processus bien huilé des Journées Québec.
Pour obtenir un accès, il est donc nécessaire de s’inscrire et de remplir votre profil de candidat sur le site dédié : https://www.journeesquebec.gouv.qc.ca/
Votre profil et Curriculum Vitae
Il vous faut remplir un long questionnaire sur vous, votre formation, votre expérience professionnelle et un certain nombre d’informations supplémentaires. Suivant les entreprises, un portfolio et une lettre de motivation peuvent être demandés. Cette dernière est à saisir directement sur le site et sera disponible pour toutes les entreprises chez qui vous postulerez. Cette lettre de motivation diffère légèrement de ce que vous devez produire habituellement car elle ne doit pas être ciblée pour une entreprise en particulier. Il faut donc adapter votre prose en conséquence. Pour ma part, je me suis concentré sur 3 aspects :
- Pourquoi moi ?
- Pourquoi une entreprise Québécoise ?
- Pourquoi le Québec ?
Je ne sais pas dans quelle mesure cette lettre de motivation est importante mais dans tous les cas, faites attention aux détails : tournures de phrases, formulation, orthographe, grammaire, etc.
Vous pouvez aussi envoyer une copie de votre CV au format PDF. Comme je l’ai appris pendant un de mes entretiens, contrairement au CV français qui doit, autant que faire se peut, tenir sur une page, le nombre de page pour les québécois n’a aucune importance : vous pouvez donc détailler à loisir vos expériences avant de l’envoyer.
Relisez-vous bien car une fois que votre profil est validé, plus aucun moyen de revenir en arrière.
Postulez !
Voilà, votre profil est maintenant paré pour aller se frotter aux recruteurs. A vous de parcourir la liste des offres d’emploi à la recherche de votre job de rêve.
Comme votre profil est déjà rempli, il vous suffit de cliquer sur le bouton « Postuler » en bas de chaque offre, de confirmer et… c’est tout ! Votre candidature sera ensuite transmise aux recruteurs et si votre profil correspond, vous recevrez une réponse directement sur le site (avec une notification par mail).
Si la réponse est positive, elle est accompagnée d’une proposition de rendez-vous pour un jour et une heure précise. Vous ne pouvez pas faire de contre-proposition. Il ne vous reste plus qu’à accepter le rendez-vous (vous avez toujours la possibilité de l’annuler ultérieurement) ou de le refuser, ce qui conclura la candidature sans possibilité de revenir sur votre décision.
Le salon
Le jour des entretiens est arrivé ! Si vous êtes comme moi, vous devez être bien stressé depuis la veille et c’est vous qui avez réveillé votre réveil !
Mon premier entretien était prévu à 9h40 mais ne voulant rien laisser au hasard, je me suis présenté à 9h15. J’ai appris un peu plus tard que j’avais bien fait : 3 métros plus tard sur ma ligne, il y a un incident technique et il y a eu un fort ralentissement. De plus, j’ai pu assister à une courte présentation des Journées Québec par des représentants du Ministère de l’Immigration et des Communautés Culturelles et leur partenaire sur l’évènement : Pôle Emploi International.
Pour information, il y a des antennes du Pôle Emploi International un peu partout en France donc si vous avez des questions sur le processus d’expatriation ou que vous voulez postuler à l’une des 30 000 offres annuelles qu’ils proposent, n’hésitez pas !
Une fois la présentation terminée, direction la salle principale où sont installés les recruteurs.
La journée est divisée en deux parties :
- Le matin est réservé aux entretiens sur rendez-vous,
- L’après-midi est consacré à la foire à l’emploi.
Les entretiens
Tout d’abord, sachez qu’il n’est pas nécessaire de stresser. Vraiment. L’ambiance générale est joviale, les recruteurs (pour ceux que j’ai rencontrés) sont sympathiques et accueillants. Ils commencent tous par un cordial « Bon matin ! », en vous demandant comment vous allez. Cela détend tout de suite l’atmosphère et le candidat a immédiatement la sensation de participer à un dialogue plutôt qu’aux interrogatoires auxquels nous sommes parfois habitués en France.
Les entretiens sont assez rapides entre 10 et 20 minutes. Les recruteurs sont donc là pour obtenir des détails sur vos compétences et vos expériences mais aussi pour savoir ce qui vous motive à traverser l’Atlantique. En effet, si pour vous la démarche n’est pas anodine, elle ne l’est pas non plus pour les entreprises : au-delà de l’aspect recrutement, qui est déjà en soi un pari sur les compétences réelles d’un candidat, il est en plus nécessaire qu’ils s’assurent que le futur expatrié ne va pas regretter son choix au bout de quelques semaines et faire machine arrière, gâchant par là-même un investissement non négligeable de la part de l’entreprise.
Ne vous attendez donc pas à repartir avec un contrat de travail signé sous le bras. C’est un premier contact en direct et il en faudra au moins un de plus pour espérer décrocher le papier tant convoité. D’autant que la plupart des postes sont à pourvoir d’ici le printemps : il n’y a donc aucune urgence de leur côté et normalement, du vôtre non plus !
La foire de l’emploi
Dans l’hypothèse où vous n’auriez postulé à aucune offre ou que vous n’ayez reçu aucune réponse positive, tout n’est pas perdu ! La foire à l’emploi va vous permettre de rencontrer les recruteurs des entreprises que vous désirez. Là encore, l’accès est restreint aux seuls détenteurs d’une invitation (reçue par mail) mais l’accès aux recruteurs est libre, aussi préparez-vous à devoir piétiner dans les files d’attente comme une veille de Noël aux caisses de la FNAC…
Voici plusieurs conseils pour cet évènement :
- Sélectionnez en avance les entreprises que vous désirez rencontrer et étudiez les offres d’emploi sur le site des Journées Québec,
- Présentez-vous le plus tôt possible : l’invitation annonce l’accès à la foire à 13h mais n’hésitez pas à arriver un peu plus tôt pour pouvoir accéder dès le début à la salle. Plus vous passerez tôt, plus les recruteurs seront frais et disponibles, et donc plus à l’écoute,
- Préparez vos copies de CV et de diplômes.
Un recruteur m’a confié avoir fait passer 60 entretiens pour la seule journée du vendredi. Je vous laisse imaginer l’état de fatigue en fin de journée. Aussi, je le répète : arrivez tôt et vous augmenterez significativement vos chances de succès.
Et après ?
Comme je le disais, ces entretiens sont un premier contact avec l’entreprise. N’hésitez pas à demander à chaque recruteur le déroulement des étapes suivantes. Pour la plupart, ils feront une nouvelle sélection une fois tous les entretiens passés et vous recontacteront plus tard si vous faites partie des élus. Certains peuvent même vous proposer immédiatement un deuxième rendez-vous ultérieur, via Skype par exemple.
Si jamais vous n’avez pas de nouvelles, et même si vous êtes déçu(e), rappelez-vous qu’il y aura bientôt une nouvelle édition et que vous pourrez retenter votre chance !
En conclusion
Pour ma part, je suis ravi d’avoir pu prendre part à cet évènement. Que ce soit au niveau de la préparation ou de son déroulement, chaque étape s’est passée sans accroc. Les recruteurs sont à l’image de la population québécoise : accueillants, disponibles et à l’écoute. Pour ceux qui n’ont jamais visité le Québec, c’est un très bon premier contact et cela donne encore plus envie de s’expatrier !
Avant de vous laisser, voici un extrait de l’émission télé « Le Téléjournal » diffusée le 18/02/2013 où l’on suit un couple de français qui participe aux Journées Québec : l’eldorado québécois.
Maintenant, il ne me reste plus qu’à attendre une réponse des recruteurs. Et si je n’en reçois pas, tant pis, je retenterai ma chance lors de la prochaine édition !
Suggestion (si je puis me permettre :))
A l’attention des organisateurs s’ils lisent ce billet, voici quelques idées d’évolution pour le site :
- Garder en mémoire l’ordre de tri de la liste (au moins pendant la session),
- A défaut, ouvrir les offres dans un nouvel onglet plutôt que dans la même fenêtre,
- Indiquer dans la liste les annonces pour lesquelles un candidat a déjà postulé,
- Indiquer les nouvelles offres depuis la dernière visite.
Belle retranscription !
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« Allez à Nice, Marseille ou Toulouse et vous verrez que les transports y sont BIEN moins chers qu’à Paris… »Toulouse, ce sont, à tout casser 35 stations de métro (contre 360 à Paris, ha ha ha), et quasiment aucun transport rapide de la ville-centre à la banlieue et aux autre villes importantes de l’aire urbaine toulousaine. Au-delà , de Toulouse-centre, sans voiture, point de salut.
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