Elysium

Après le génialissime District 9, Neill Blomkamp revient avec un deuxième film de science-fiction. Seulement cette fois, la production est Hollywoodienne ce qui signifie deux choses : des stars internationales et un budget $$$ ! Cela se traduit par une réalisation un peu plus américaine à grand renfort d’effets spéciaux. Je vous rassure, Mr. Blomkamp n’a pas vendu son âme et on retrouve bien sa patte tout au long du film.

Affiche ElysiumLe scénario est très bien même s’il repose sur un postulat bancal, mais je n’en dis pas plus au risque de vous spoiler ! Bon, on a quand même droit à un ou deux moments « gnan-gnan » qui dégoulinent de bons sentiments et qui font un peu tâche dans cet environnement. Mais le rythme n’en pâtit pas et on ne voit pas les 1h50 du film passer.

Les acteurs font une bonne prestation. Matt Damon est, comme à son habitude, régulier et très bien dans son rôle de monsieur tout le monde qui devient, par la force des choses, le bon samaritain sauveur de l’humanité/la fille/le monde (rayez la mention inutile). Jodie Foster est géniale dans son rôle de peau de vache sans pitié ! On a rarement l’occasion de la voir dans ce type de rôle et pourtant, elle s’en sort à merveille. Sharlto Copley (Wikus van der Merwe dans District 9) est méconnaissable dans le rôle de Kruger. Ainsi il échange avec brio son rôle de fonctionnaire apeuré pour celui d’agent de choc « bad ass » aux multiples problèmes psychologiques. Un très très bon second rôle. Enfin, pour les amateurs de Stargate SG-1, il y a une très courte apparition de Michael Shanks, a.k.a. Daniel Jackson (pour que vous ne cherchiez pas trop : ça se passe sur Elysium).

Côté technique, les anti-3D seront ravis d’apprendre que N.B., malgré le soutien apporté par Hollywood, n’a pas succombé aux sirènes de la 3D (boostée ou non) et nous livre une copie full 2D très propre. Là où l’on sent l’opulence du budget et la méthode hollywoodienne, c’est au niveau des effets spéciaux : ça fourmille de détails et d’incrustations (toujours de bonnes factures) ce qui casse un peu cette esthétique si particulière et ce réalisme presque documentaire qu’on avait découvert dans District 9.

En résumé, malgré quelques défauts mineurs, ce deuxième essai est transformé. N.B. nous offre un bon film de SF et amateur du genre ou non, vous passerez certainement un bon moment.

Je vous laisse avec la dernière bande-annonce diffusée :